jeudi 25 février 2010

Andrea Camilleri : Ce que je dois à Simenon

En 2001, Camilleri avait fait paraître à la Libreria dell’Orso de Pistoia un petit volume intitulé Racconti quotidiani. Il est disponible en français depuis 2008 sous le titre Petits récits au jour le jour, dans une traduction due à Dominique Vittoz (Fayard. 140 pages, 13.45 €). Il s’agit d’un recueil de vint-deux ( ! ) textes plutôt courts (chroniques, billets d’humeur souvent satiriques, évocations de souvenirs) publiés primitivement dans trois journaux italiens, Il Messaggero. La Repubblica et La Stampa, entre 1997 et 1999, le tout étant agrémenté par une postface de Giovanni Capecchi. Or, le quatorzième de ces textes (pp. 65-71) est consacré à Simenon sous le titre "Ce que je dois à Simenon". Sa version italienne a vu le jour dans La Stampa du 4 juillet 1999.
L’auteur sicilien, aujourd’hui âgé de 84 ans, n’a jamais caché que son commissaire Montalbano n’aurait pas été le même sans le commissaire Maigret. Aurait-il pu en être autrement quand on connaît la charge de producteur délégué assumée par Camilleri dans l’élaboration des téléfilms de la RAI où Gino Cervi interprétait le rôle de Maigret ? Il a dû subir à l’époque une véritable imprégnation simenonienne ! Aussi, lorsqu’il a créé son propre enquêteur, le principal problème de Camilleri « a été de différencier Montalbano de Maigret » (p. 70). Le présent texte développe cette idée tout en fourmillant d’autres anecdotes, notamment concernant sa seule rencontre avec Simenon. Le chercheur simenonien sera peut-être davantage intéressé par la découverte de Simenon par Camilleri telle qu’il la raconte : cette découverte s’est produite quand il était enfant et lisait dans les années 1930 les traductions italiennes des romans populaires d’« un certain Giorgio Sim » (p. 67). La fin du texte laisse entendre que la maison d’édition Adelphi, actuellement en charge de la publication des œuvres de Simenon dans la péninsule, vient de rééditer (en 1999, donc) la traduction du roman populaire intitulé Destinées.
Aurait-elle par hasard réédité d’autres de ces romans populaires jadis signés de pseudonymes ?
Un de nos Amis italiens nous le précisera-t-il ?
Michel Lemoine

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