mercredi 9 décembre 2009

Le Pendu de Saint-Pholien


Édition Luc Pire, collection « Espace Nord »

Livre présenté sous coffret et accompagné d’une carte-postale.

Illustration de Benoît Sokal.

Préface d’Alain Demouzon.

Lecture de Jean Fabre.

Étude de Danièle Latin : "Céline et Simenon, deux repères géants dans l’histoire du roman français du xxe siècle"


Benoît Sokal est scénariste et dessinateur de bande dessinée. Il apprend les bases de son art à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles. C'est en 1978 que le mensuel de BD (À Suivre…) publie les premières aventures de son héros, l'inspecteur Canardo.


Prix TTC : 10,00 euros
ISBN : 9782507002800
Format : 12
x 18,5 cm
Nombre de pages : 184





mardi 8 décembre 2009

Journée d'études à Amiens

Université de Picardie (C.E.R.R.)
Avec l’Université de Liège (Centre d’études Simenon)


La postérité littéraire de
Georges Simenon


Vendredi 23 avril 2010

4e Journée d’études « Georges Simenon »
organisée par l’Université de Picardie Jules Verne
sous la responsabilité de Bernard ALAVOINE

Bibliothèque Louis Aragon – 50, rue de la République
80000 AMIENS
Université de Picardie (C.E.R.R.) et Université de Liège (Centre d’études Simenon)


Note d’intention

Dans son blog du 12 octobre 2007, Pierre Assouline écrit à propos du dernier roman de Patrick Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue, que « si Georges Simenon a un héritier en langue française, c’est bien Modiano ». Consacré en 2003, puis en 2009 par La Pléiade, mais aussi par l’ensemble des institutions littéraires, Georges Simenon est aujourd’hui une référence pour la littérature du vingtième siècle. Au fil des ans, le romancier est devenu un classique incontournable et son œuvre se prête à des rapprochements et des parallèles : c’est pourquoi les Cahiers Simenon ont consacré deux volumes à ce sujet en 2003, puis en 2008 *. Des convergences ont pu être ainsi établies avec des écrivains comme Albert Camus, Jean Giono ou des auteurs de romans policiers comme Stanislas-André Steeman, qui ont été les contemporains de Simenon.
Dans différents entretiens, le père de Maigret dit avoir été inspiré par les grands romanciers du dix-neuvième siècle, notamment par Balzac, mais aussi par des romanciers russes comme Gogol ou Dostoïevski. Aujourd’hui, on peut légitimement se demander si les romans de Georges Simenon ont à leur tour influencé des romanciers du XXe ou XXIe siècle. On pense tout d’abord à la silhouette du célèbre commissaire qui a pu générer de nombreuses figures d’enquêteurs en France, mais aussi à l’étranger : les innombrables héros de séries policières tournées pour la télévision, des enquêtes du commissaire Bourrel dans les années 60 aux séries actuelles en passant par l’inspecteur Colombo ou encore le commissaire Derrick doivent quelque chose à Maigret…
Mais Georges Simenon est aussi et surtout un romancier « tout court », l’auteur des cent dix-sept « romans durs » dans lesquels le célèbre commissaire n’apparaît pas. C’est peut-être dans cette partie de l’œuvre que l’on va trouver les romans les plus forts de Simenon : nul doute alors que ces derniers ont pu peser sur d’autres romanciers de notre époque. Certains, comme Patrick Modiano, s’en réclament ouvertement et saluent l’écriture de Simenon, son choix du mot juste ou la création d’une atmosphère. D’autres n’ont jamais « avoué » ou mesuré une filiation, mais a posteriori, des rapprochements peuvent être établis avec leur œuvre, soit dans les thèmes d’inspiration, soit dans l’économie de l’écriture que l’on accorde généralement à Simenon.
On peut imaginer aussi que Georges Simenon ait pu inspirer aussi d’autres créateurs : cinéastes, photographes, dessinateurs et scénaristes de bandes dessinées. La postérité littéraire de Simenon existe bien et l’on souhaiterait, au cours de cette journée d’études, explorer quelques pistes, montrer quelles formes d’influence l’œuvre de Simenon a pu générer, tout en sachant que cet « état des lieux », vingt ans après la disparition de l’écrivain, est inévitablement provisoire.
Bernard Alavoine
UPJV – CERR

* Les Cahiers Simenon, publiés par "Les Amis de Georges Simenon", Bruxelles, "Rapprochements et parallèles" n° 17, 2003, et "Rapprochements et parallèles II", n°22, 2008.

jeudi 3 décembre 2009

Bruno Solo : "Je suis un dingue de Simenon"

[...] pour l’heure, le comédien fait la promotion de Jusqu’à l’enfer , un téléfilm (d'après La Mort de Belle) qui, dit-il, lui tient aux tripes et au coeur.
(Diffusion sur FR2, le 4 décembre2009)

Pourquoi avoir accepté ce “terrible” projet ?
J’accepte un rôle quand l’histoire me plaît. Si le personnage me touche, me bouleverse, m’interpelle, c’est encore mieux. En ce qui concerne Jusqu’à l’enfer, Denis Malleval (le réalisateur) qui m’avait vu au théâtre me voulait pour le rôle de Simon. Etre désiré par Denis et servir un scénario de Jacques Santamaria, adapté de Georges Simenon, c’était une belle adéquation !

Un personnage sombre dans un film dramatique, c’est une première pour vous…
Je n’ai pas dit oui parce que le rôle était dramatique. Je n’ai pas été atteint par le syndrome Tchao Pantin. Je ne suis pas le comique qui veut son rôle dramatique. J’ai été attiré par l’histoire qui m’a bouleversé.


Simon est sur le fil du rasoir. Innocent, coupable…
J’ai joué Simon comme s’il était innocent, mais on peut penser qu’il est coupable. Peu importe. Ce qui intéressait Georges Simenon et Denis Malleval, c’est le cheminement du personnage, son chemin de croix sans rédemption au bout.

Appréhendiez-vous le tournage ?
C’est un rôle quasi mutique, basé sur l’écoute. Avoir l’oreille, c’est pour moi la première qualité qu’un acteur doit avoir. Donc, pour être juste, j’écoutais bien mes partenaires. Techniquement, j’appréhendais moins de jouer ce personnage que certains rôles comiques qui demandent une sacrée dynamique !


Que saviez-vous de Simenon ?
Je ne l’ai pas découvert avec ce film. Je suis un dingue de Simenon depuis longtemps. Quand j’avais quatorze ans, j’ai découvert l’alcool dans mes nombreuses sorties. Je rentrais à des heures indues avec un coup dans le nez. Un jour, mon père qui trouvait ce comportement grotesque m’a dit : «Tu sais ce que c’est l’alcool ?» Il m’a donné à lire un roman de Simenon, Feux rouges. Ce livre m’a marqué sur l’aspect morbide et la solitude infinie que peut entraîner l’alcool. Je n’ai pas arrêté de picoler, mais grâce à ça, je me suis mis à lire Simenon. J’étais heureux qu’on me propose en tant qu’acteur de jouer un personnage de cet auteur qui m’a toujours accompagné.

Extrait de l'interview d'Isabelle Inglebert.
Télécable Sat Hebdo.